Tous les marketeurs qui utilisent l’emailing comme moyen de communication l’ont vu dans leurs résultats de campagnes : le “taux de Bounceback” (ou taux de rebond). Mais… De quoi s’agit-il exactement ? Quelle est la différence entre le soft bounceback et le hard bounceback ? Quel impact cela peut-il avoir sur vos futures campagnes ? Vous trouverez ici les réponses que vous pourriez vous poser concernant les bounces.
Commençons par le commencement avec une petite explication : les bounces ou rebonds sont appelés ainsi car les emails que vous tentez d’envoyer n’arrivent pas dans la boîte de réception de la personne ciblée. On dit donc que l’email « rebondit » car il revient via un message d’erreur ou d’échec de réception. On peut également parler de taux de rejet.
Si certaines plateformes emailing vous indiquent ce chiffre automatiquement parmi les autres statistiques, il se peut que vous deviez le calculer vous-même. Ce n’est pas bien compliqué : le nombre de messages d’erreur par rapport au nombre d’emails envoyés vous permet d’obtenir le taux de rebond.
Vous pouvez également vous pencher sur le taux de délivrabilité (nombre d'emails livrés / nombre d'emails envoyés) : la différence entre votre taux de délivrabilité et 100 est votre taux de rejet.
Si de prime abord le taux de rebond peut sembler sans conséquence, il est lié à votre délivrabilité et un taux élevé sur plusieurs campagnes de suite peut à terme, nuire à votre réputation…
Explication :
Un taux de bounceback élevé signifie qu’une partie de vos cibles n’a pas été adressée. Or, si vous continuez à envoyer des campagnes à des contacts qui ne reçoivent pas vos emails, cela va impacter doucement mais sûrement votre réputation et donc votre délivrabilité. En effet, si un trop grand nombre d’emails ne parvient pas à destination, les serveurs vont petit à petit identifier votre adresse d’envoi comme spam. Cela va encore plus impacter vos campagnes suivantes et l’effet boule de neige sera enclenché !
On distingue deux types de bounceback : le hard bounceback et le soft bounceback. La plupart des solutions d’emailing ou de marketing automation font la distinction entre les deux types en calculant séparément le taux de hard bounceback et le taux de soft bounceback au sein même du taux de rebond. La différence est cruciale : si vous pouvez continuer d’adresser les soft bounces dans vos prochaines campagnes, vous devez immédiatement cesser d’envoyer des communications aux adresses en hard bounce.
[+] Aller plus loin : Limiter les bouncebacks dans vos campagnes
Ce petit diagramme de Spamhaus montre de façon explicite comment fonctionne les envois d’emails.
Source : Spamhaus
Comme son nom l’indique, rien de bien grave ici. Il s’agit d’un refus temporaire d’email et la bonne nouvelle, c’est que les soft bounces se résolvent par eux-mêmes avec le temps.
Ils peuvent avoir plusieurs explications :
Dans tous les cas, nous vous conseillons d’être vigilant et de cesser d’adresser les soft bounces après 3 tentatives infructueuses. Il est également important de noter que certaines applications, après plusieurs soft bounces consécutifs, vont automatiquement les traiter comme des hard bounces. Il faut donc les surveiller !
Celui-ci est plus embêtant car le problème est permanent et les emails ne peuvent pas être délivrés.
Il peut y avoir différentes raisons :
Pour agir sur ce type bounceback, il va falloir mener un travail sur votre base. Si votre plateforme ne dispose pas d’un filtre qui permet de blacklister automatiquement tous les contacts identifiés comme rebond permanent, un travail de longue haleine vous attend. Il va falloir vérifier vos adresses, les corriger si elles contiennent des fautes de frappe, ou les blacklister (généralement en les ajoutant à une liste de suppression) si elles sont invalides - vous pourriez les supprimer, mais dans ce cas il se peut que vous les ré-adressiez à nouveau dans le futur. Pour cela, vous pouvez vous aider d’outils comme MailTester ou Zero bounce.
[+] Aller plus loin : 12 outils pour vérifier la délivrabilité de vos emails
Un taux de bounceback global inférieur à 2% est bon, entre 2 et 5% il est à surveiller. Au-delà de 5%, il devient critique et il faut agir pour tenter de diminuer ces chiffres.
Concernant le hard bounceback, le taux idéal se situe en-dessous de 0,2% et le seuil à ne pas dépasser se situe au-delà de 0,5%.
Le taux de soft bounceback considéré comme idéal se situe lui, en dessous de 0,35%, entre 0,35 et 0,6% il reste bon mais passé 2%, le taux est trop élevé
Le mieux reste tout de même de vous comparer aux chiffres dans votre secteur d’activité car ils peuvent fortement varier d’un domaine à l’autre. Une étude menée par Mailchimp a compilé les statistiques des campagnes des utilisateurs de leur plateforme dans un tableau récapitulatif, secteur par secteur.
Un taux de bounceback à 0 n’existe pas. Mais maintenir des taux faibles est un travail qui se fait en continu, en monitorant ses taux de rebond, et en creusant dans sa base pour corriger, identifier, nettoyer régulièrement et fréquemment (un simple check hebdomadaire peut vous éviter bien des soucis si vous vous retrouvez sur une blacklist - à condition d’agir si vous identifiez un problème ;)).
Soft bounces : si vos taux de soft bounce est élevé, évitez les pratiques qui risquent d’affoler les filtres antispam comme utiliser trop de ponctuation ou trop de majuscules, les objets écrits tout en majuscules, les mots comme promotion, offre, gratuit… Faites également attention aux périodes de vacances, propices aux boîte email pleines, et cessez d’adresser les adresses email qui ont renvoyé un soft bounce 3 fois de suite sur une période supérieure à 1 mois.
Hard bounces : veillez à maintenir votre base de données propre avec des adresses valides. Vous pouvez également mettre en place le double opt-in, car en demandant de valider l’inscription à vos contacts, vous vous assurez que les adresses email soient valides (et n'adressez que les contacts ayant validé leur adresse email, cela va ans dire ;)).
Le nettoyage régulier de votre base de données peut sembler fastidieux, mais la plupart des outils de marketing automation et d’emailing vous permettront d’automatiser une partie du travail. Le reste (vérifications régulière et travail de correction et nettoyage) vous assurera non seulement de meilleurs taux de délivrabilité et une bonne réputation d’expéditeur.
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